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L’HAITIZ de tous les possibles la plus belle des radios
Le temps et la critique peuvent faire bien les choses. Entre l’album “Repon’n” (2021) et le single récemment sorti “Lakou” de Tafa, il y a un art qui se refait une beauté tant dans le look que dans l’approche. Comme un rubis birman, il y a un bijou que l’on semble prendre le temps de tailler à la bonne taille pour une parure fidèle au sens et au goût ; à la foi, utile, et aux âmes, éclatant.
Lakou est une voix mesurée, un texte, une ode pour célébrer une manière d’être, l’être haïtien. Perchée sur une orchestration envoûtante et une mélodie entraînante, Tafa nous livre avec “Lakou” un morceau à ancrer dans les marbres et s’offre, et s’ouvre, cette fois, sans fioriture, la voix et la voie que se prêtent et empruntent les divas.
Lakou est une composition semi-ouverte sur le sacré et le mondain. Ce coup, qui n’est certainement pas admissible à tout créateur, peut faire danser les boîtes de nuit sous la houlette des DJ, se laisser savourer à même un canapé comme, originellement, peut-être, il s’entend, ce single, à être vibratoire sous les péristyles. Sa cadence est cool dans son adresse et spirituelle dans sa poétique
Lakou peut être pris comme un procès anti-science, à tort, ou, mais aussi, et surtout, à juste titre, si l’on considère que cette composition est une invitation directe à un retour aux valeurs ancestrales. Cela va de soi, son intro rend son jugement et prononce son verdict sans brasser les paroles :
Yon dolè ka ap manje-w
Men doktè pa ka wè
Men latè gen vèvenn
Pou tout son ki choke-w
Lakou c’est une belle plume, une voix bien affûtée, une orchestration et une mélodie bien inspirées. Si elle est capable de maintenir ou d’amplifier ce tempo, Tafa sera, véritablement, mi-ange, mi-soleil.
Written by: Rédaction
Jean Venel Casseus Lakou Tafa mi-soleil
Copyright JV Casseus