S’imposant en porte étendard d’un ensemble avec lequel il emprunte vent en poupe les tics vocaux de Cubano, dans un groupe qui voulait se modeler sur le « Skah-Shah #1», alors insurpassable. Cette approche ayant fait des vagues, Joseph a décidé de ne donner son allégeance qu’à la formation du maestro Nazaire Déjoie, dans laquelle il s’est fait de nouvelles donnes. Gratifiant encore de son timbre sonore dans quelques hits comme : Lèlène chérie, Vivine et autres. Le consacrant en sentinelle éternelle et, qui permet à ce groupe de se faire une part au soleil du show-business antillais. Mais, dans un dénouement spectaculaire, une fraction de l’orchestre a fait défection pour devenir « Shoogar Combo » sous l’administration d’une nouvelle équipe. Et Blagueur lui, entre ces revirements, s’est retrouvé avec le « Skah-Shah Plus d’Haïti », de Arsène Appolon.
Un sacre important pour Joseph Lainé qui a vu ses efforts récompensés par cette étape concluante. Ce qui lui a permis de se mettre en évidence dans des performances acclamées, à travers quelques œuvres ornées de ses vocalises impromptues, ayant servi de repère au « Skah-Shah Plus » d’Haïti. Subséquemment, c’est la tournée nord-américaine qui a emmené Blagueur dans les sites de spectacles de la diaspora, permettant à ses fans de se délecter du hit-maker de Lèlène chérie. Et éventuellement, c’est la dislocation de la bande à Arsène Appolon qui a vu la relocalisation de Lainé pour Boston où il a essayé de rebondir avec le « Shamba band », sans issue. Puis, une nouvelle convocation d’un « Skah-Shah #1 » : “Au complet”, le nom du CD qui l’a vu en tandem avec Zouzoul.
Sans Cubano, celui-ci alors trônant à la tête de sa propre version. Faisant face à une autre patronnée par : Arsène, Loubert, Zouzoul, Kòkò, Gary, Tikràn et autres. En tout cas, dans ce qui n’était vraiment pas du tout complet. Blagueur y a gratifié des prestations valables dans : soup konpa x, zizye poul di, samdi jou bese leve (remake) etc ; délivrant son propre cachet personnel.
Après cette collaboration épisodique, il s’est retrouvé dans ses pénates bostoniennes, où il a refait surface dans un « Volo Volo » revenant. S’aventurant dans des sillons qu’avaient tracés Timanno, Ricot Mazarin et même Kris Bazile, qui a donné un second souffle à ce groupe au début des années 1980, après le passage de ces derniers. Et, pour lequel Joseph Lainé a continué jusqu’au temps récent à vocaliser laborieusement, ramenant à de vives réminiscences.